Le cuir, test grandeur nature

Depuis la création du Scarflett, on me pose beaucoup de questions sur l’entretien et l’usure du foulard, donc du cuir. Car cette matière, si douce et chaleureuse qu’elle soit, ne s’entretient pas comme un foulard en coton, c’est sûr.

Et pour éprouver le cuir dans toutes ses dimensions, j’ai décidé de m’en faire un vêtement sur-mesure.

J’ai choisi d’en faire un pantalon.

Pourquoi en pantalon? Parce que c’est beaucoup plus salissant qu’une jupe ou une veste, notamment au niveau des ourlets. Et parce que les contraintes sur le vêtement sont aussi supérieures sur un pantalon que sur une jupe ou un haut- on tire et déforme la matière au niveau des genoux et au niveau de l’assise.

Voila trois mois que je porte mon pantalon régulièrement et je suis très heureuse de toutes les tâches que j’ai pu y faire.

Toutes sont parties, sans exception.

Tâche de sauce de salade– comme je me suis maudite ce jour-là!… une feuille entière de salade a échappé à ma fourchette et est venue se planter sur le milieu de ma cuisse.
Une belle tâche d’environ 5cm sur 3. A l’heure du déjeuner, un jour où j’étais hors de chez moi pour la journée. Rien d’autre pour absorber la graisse qu’une serviette en papier. J’ai fini le déjeuner les jambes croisées bien serrées, pour que la serviette en papier absorbe le plus d’huile possible. Puis j’ai laissé tomber jusqu’au soir.
Il m’a suffit de brosser avec une brosse à poils durs la tâche qui avait séché et le velours de la peau s’est naturellement relevé. Il reste une ombre à cet endroit là pour qui sait. Autrement, on ne voit rien.

Huile de salade- pas un problème.

Tâche de sel de déneigement– comme le cuir a la particularité de tenir chaud, j’ai largement profité de cet atout pendant toutes les journées où il a fait si froid par chez moi. Et notamment les jours de neige. Et de trottoirs salés. Je suis ainsi rentrée un soir avec le bas de mon ourlet mouillé derrière et des tâches de sel sur environ 30 cm sur l’arrière de ma jambe. J’ai simplement laissé sécher et brossé à nouveau avec une brosse à poils durs. Tout est parti.

Neige et sel de déneigement- pas un problème.

Tâche de peinture– celle ci aussi m’a fait pester! Je me suis mise en tête récemment de faire avancer des travaux de finition que nous avons chez nous, un peu chaque jour. Car à force d’attendre d’avoir le temps, tout le temps nécessaire, je constate que nous n’avançons pas vraiment… Ce matin là, pantalon en cuir sur moi, je me suis donc décidée à aller chercher un pot de peinture d’impression pour une première couche sur un bout de mur en déshérence.
Voulant faire les choses bien, j’ai quand même mis une blouse. N’empêche. J’ai fait une tâche de peinture d’impression (blanche donc) sur mon cuir bleu marine, d’environ 1cm x 0,5cm. Résultat, j’ai laissé sécher. La peinture s’est entièrement décollée quelques heures plus tard, en une seule pellicule.
En parallèle de cela, il y a quelques jours, j’ai essayé de passer un morceau de cuir à la patine dorée. Oui, j’avais envie de voir le rendu du cuir patiné… Là aussi, si on gratte (j’ai utilisé le côté dur d’une bande velcro), la patine s’en va.

Peinture et patine- pas un problème.

Pour le reste des tâches non identifiées que j’ai pu trouver sur mon pantalon au fil de son utilisation, toutes sont parties jusqu’à présent avec l’aide d’une brosse dure, d’une brosse à daim et parfois donc aussi du côté dur d’une bande velcro.
Après trois mois d’utilisation soutenue de mon pantalon, je n’ai aucune tâche impossible à ôter à déplorer (y compris avec les petites mains parfois sales de mon fils de 5 ans dans les parages). Ce qui, à mon sens, commence à tenir de l’exploit.

Alors le cuir, ça se lave?

Non bien sûr, le cuir ne se lave pas. Le cuir se détache à la terre de sommières pour les tâches de gras si nécessaire. Vous posez le cuir sur une surface bien plane et saupoudrez sur la tâche de la terre de sommières. Vous placez alors un tissu propre par dessus (type torchon de vaisselle). Puis quelque chose de bien plat et bien lourd encore par dessus (une belle pile de BD, quelques dictionnaires, vous voyez l’idée). Et vous laissez poser au moins une nuit. Si la tâche est très incrustée, vous pouvez laisser plus longtemps. Après, il suffit de secouer la terre par la fenêtre et brosser avec une brosse douce. Le tour est joué.
Et surtout, le cuir s’aère. Comme beaucoup de matières naturelles, elle préfère largement le grand air à l’eau.

Et pour l’usure alors?

Le cuir que j’ai volontairement choisi fin et souple pour les Scarflett® et leurs ceintures assorties se confirme être de très bonne qualité. Je n’ai aucun problème de dégorgement de teinture avec mon pantalon. Le soir, je n’ai pas les mains bleues de les avoir posées sur moi pendant la journée. Je n’ai aucun accroc à regretter, aucune tâche qui ne se soit incrustée dans le cuir.
Je suis donc vraiment satisfaite de mon choix.

A l’usage, mon pantalon retrouve la qualité qui m’a tant plue dans ce cuir fin et doux, pour le Scarflett®, comme pour la ceinture: il se déforme à la chaleur et épouse les formes du corps.
Et s’il y a un risque à terme que ne se créent des poches notamment aux genoux sur mon pantalon, c’est un avantage que je trouve absolument merveilleux pour le foulard et la ceinture: chacun va finir par épouser le corps de la femme qui va les porter.

Scarflett® deviendra alors vraiment le cocon qu’il souhaite être, pour couvrir l’alopécie.

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#scarflett #alopecia #cancer #headwrap

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Article publié pour la 1e fois le 28.02.2018