Le vrai visage du Scarflett®

Quand la question de mettre en photos le Scarflett® a été soulevée, s’est posé en parallèle celle de savoir à quel visage j’allais pouvoir l’associer.

Il était nécessaire pour moi, que ce visage sache.

Il était évident que le visage qui allait faire découvrir le Scarflett® devait savoir ce que c’est que de vivre en ayant perdu ses cheveux, le crâne mis à nu. Et si cela était évident, j’avais aussi envie que ce visage soit ancré dans la vie. Qu’il porte sur lui une pointe d’espièglerie, visible jusque dans le fond des yeux, comme pour dire « même pas peur! ».

C’est le visage de Céleste qui m’est apparu. Comme une évidence.

Céleste.
Elle pourrait être ma fille.
Elle est juste la fille d’une de mes copines.

C’est la grande soeur d’un copain de classe de mon fils aîné. C’est une fille comme on en connaît tous. Qui grandit dans le quartier où l’on vit. Qui grandit au même rythme que nos enfants. A un rythme, lent et rapide à la fois, qui fait qu’on ne s’en aperçoit même pas.
Sauf que dans nos vies de routines, de travail et de sorties d’école, tout à coup, nous nous sommes tous aperçus que Céleste avait grandi et que plus rien ne serait tout à fait comme avant.

Céleste, à 17 ans, a fait face à un diagnostic d’une maladie de Hodgkin, au stade 4.

Céleste, à 17 ans, a fait face.

Tout en continuant à vivre sa vie de lycéenne.
Une vie de lycéenne chahutée par une question de sur-vie.
Une alopécie et une salve de traitements plus tard, Céleste obtient une rémission. Et en profite pour passer le bac. En toute simplicité.
Un an plus tard, Céleste a fait face à une rechute.
Alors en 1e année d’école d’archi, malgré une administration d’école et un corps professoral peu compréhensifs face à ses obligations de traitement, malgré ce qui pouvait sembler n’avoir aucun sens, Céleste fait front.
Et elle assume.

Elle assume une 2e alopécie.
Elle assume de rendre les travaux demandés par l’école.
Et malgré ou à cause de tout cela, elle met en miettes le cancer pour la 2e fois.
Puis elle valide sa première année d’école, avec facilité.

Un petit bout de jeune femme extra-ordinaire.
Qui, je trouve, fait beaucoup de bien à la vie.

Quand j’ai évoqué le projet du Scarflett® à Céleste pour la 1e fois, elle a été emballée.

Et lorsqu’elle elle est venue à mon atelier pour toucher la matière, essayer, enfiler, changer les couleurs et les façons de le porter, elle m’a confié: « j’aurais bien aimé en avoir un de ces Scarflett® l’hiver dernier quand j’en avais marre de porter ma perruque ».

Si une part de moi avait encore besoin d’être rassurée, Céleste m’offrait par là le plus beau des cadeaux.
Elle m’a offert le plaisir de voir que mon côté du miroir du cancer avait rejoint le sien, dans la compréhension des attentes de féminité, de douceur et de soin de soi. Elle m’a aussi offert de réaliser qu’il n’existe rien, à l’heure actuelle, comme le Scarflett®. Et qu’il a donc la voie libre.

Avant de quitter mon atelier, Céleste a ajouté: « c’est le genre de foulard que mes parents ou mes grands-parents auraient pu m’offrir »

Et j’ai réalisé par là, qu’au delà d’aider les femmes en cours de traitement, Scarflett® peut aussi aider leurs parents, leurs grands-parents, leurs ami(e)s, leurs frères, leurs soeurs, leurs cousin(e)s, leurs conjoints, leurs maris ou encore leurs enfants à sortir de l’impuissance dans laquelle ils se trouvent, face au crâne mis à nu de l’être qui leur est si cher.

De réaliser tout cela, m’a donné envie de foncer.
Foncer pour rendre cela possible le plus vite possible.
Et tout tenter pour que les premiers Scarflett® dansent avec Noël.

Vous avez vu comme la magie opère, avec Céleste?

Et si vous pensez comme moi qu’il est important d’aider les femmes en cours de traitement et leurs proches à sortir de leur impuissance face à l’alopécie…
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#scarflett #alopecia #cancer #headwrap

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Article publié pour la 1e fois le 14.11.2017

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